Comment révéler sa raison d’être par l’intelligence collective ?

Dans le cadre du partenariat avec le Cabinet d’avocats Le PLAY sur la raison d’être, Maxime Barbier, directeur associé de bluenove, a apporté un éclairage sur l’intelligence collective.

M.B : « Notre conviction profonde chez bluenove, c’est qu’une raison d’être ne se décrète pas plus qu’elle ne s’impose. Au contraire, elle se révèle. Elle est d’abord vécue, ressentie, exprimée, incarnée par le corps social et les parties prenantes avant d’être “déclarée” par une entreprise.

C’est par la mobilisation massive de ses parties prenantes, au premier rang desquelles les collaborateurs, que l’on peut parvenir à capturer l’expression la plus large possible qui seront les ferments de la production de la raison d’être. Alors comment tirer parti de tout le potentiel d’intelligence collective sans pour autant prendre une année entière pour définir sa raison d’être ? Le passage à l’échelle (pouvoir consulter des centaines ou des milliers d’acteurs) et la force d’accélération sont permises par le digital.

Pendant 6 à 8 semaines, sur une plateforme en ligne, plusieurs modalités de contributions sont proposées pour recueillir du matériau nécessaire à la fabrique de la raison d’être : réponses à des questions ouvertes pour favoriser l’expression libre, débat contradictoire où peuvent se confronter les arguments et contre arguments, rédaction collective de scénarii prospectifs sur le futur de l’entreprise, de ses missions et du monde.

Vient ensuite le défi de l’analyse. L’expérience acquise lors du Grand Débat national au premier trimestre 2019, où bluenove avait été mandaté pour analyser les 4 millions de contributions libres des citoyens (cahiers de doléances, courriers, courriels, compte rendus d’ateliers), a pu être exportée dans le monde des entreprises.

C’est en alliant analyse automatisée (reconnaissance du langage naturel, analyse lexicologique) et analyse humaine, que l’on réussit à faire émerger, de ces gisements de données, les singularités de l’entreprise, les grandes problématiques de développement de ses activités, les consensus et également les clivages pour répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain.

Cette matière est ensuite consolidée dans un référentiel structuré autour des différentes dimensions de la raison d’être (le Why, le How, le What) qui permettra in fine la rédaction d’un projet de raison d’être (sous la forme d’un manifeste) par les instances dirigeantes ou un collectif de salariés, dont on pourra assurer une traçabilité par rapport à l’expression des parties prenantes. Ce projet de rédaction peut à nouveau être soumis aux réactions pour être enrichi et débuter la réflexion sur l’opérationnalisation de la raison d’être et de ses engagements.

Plus que jamais, dans cette période, travailler sur ses missions et sa raison d’être de manière ouverte est une façon pour les entreprises de se réinventer en tirant les enseignements de la crise que nous vivons. Notre conviction est une action collective que nous partageons avec le Cabinet Le Play, Errol Cohen, qui sont pionniers dans ce domaine, mais aussi en société à mission, et avec qui nous collaborons activement dans le cadre de notre partenariat.

 

Retrouvez également l’article de Maxime Barbier dans le premier numéro du magazine bi-mensuel « Tout savoir sur la raison d’être » du Cabinet Le Play  :

 

Consulter « Tout savoir sur la raison d’être »